Cet été, la campagnarde retourne parmi les fleurs et les arbres de sa région.
De retour cet automne avec de nouvelles aventures dans la grande ville de Montréal!
Prochaine sortie : Montréal
Découvrez la vision d'une campagnarde qui débarque dans la ville de Montréal. Vous constaterez probablement, tout comme elle, que la métropole n'est qu'un grand village comme les autres!
lundi 24 mai 2010
jeudi 13 mai 2010
Confession du jour
Ce matin, je pars avec une paire de ciseaux dans mon sac à main. L'air de rien, je participe à mon cours d'aérobie. Je sautille, je ris et je sue avec les autres. Pourtant, dans ma tête, tout tourbillonne. J'ai planifié un crime, honte à moi!
Au bout d'une heure, j'effectue quelques étirements pour reposer mes muscles. J'enfile mon manteau, prends mon sac à main et sors à l'extérieur. Mon coeur bat la chamade. J'approche de ma victime. Discrètement, je fouille dans mon sac et sors la paire de ciseaux. Je regarde autour de moi. Personne derrière, personne devant : la voie est libre. Sur une passerelle, je me penche au-dessus de ma victime : un magnifique lilas en fleurs!
Je repère la plus belle branche fleurie, la tire vers moi et approche ma paire de ciseaux. Vlan, vlan! Une goutte de sueur coule sur mon front. En bas, j'aperçois un homme. Est-ce un horticulteur? Va-t-il m'arrêter? Je retiens mon souffle. Vlan, vlan!
Soudain, le bouquet de fleurs tombe dans ma main. Je le cache derrière mon manteau, que je tiens maintenant sur mon bras. Vite, je m'éloigne du lieu du crime. L'horticulteur ne m'a pas vue. J'enjambe une clôture, contourne quelques arbres et parviens à atteindre le chemin asphalté, tout en sifflotant. J'entre à nouveau à l'intérieur. Mon automobile est située de l'autre côté.
Les fleurs dans la main, j'avance dans le corridor. Oh non! La réceptionniste. Va-t-elle me soupçonner? Je lui souris, elle me sourit. Elle n'a rien vu. Plus loin, je croise la concierge. L'oeil plus alerte, elle me regarde de la tête aux pieds. Je l'évite, toujours en sifflotant. Ouf! Elle n'a pas vu les fleurs derrière mon manteau.
Enfin, j'atteins la porte. Je sors, traverse la rue et me faufile dans mon automobile. Je suis saine et sauve, et j'ai mes fleurs!!
En route vers mon appartement, je croise une dame dans la rue. Elle tient un bouquet de lilas dans sa main. Nos regards se croisent. Elle et moi hochons la tête : nous nous comprenons entre bandits!
Voilà le genre de crime que je suis prête à commettre pour que mon appart soit parfumé comme à la campagne! Ah, la grande ville est en train de me corrompre!
Ne vous inquiétez pas, je suis TRÈS loin d'être comme ces petits cons, hier, sur Sainte-Catherine, qui ont foutu le trouble! (Quoique j'étais sur place au début... ouf! Quelle expérience pour une campagnarde! Go habs go!)
Au bout d'une heure, j'effectue quelques étirements pour reposer mes muscles. J'enfile mon manteau, prends mon sac à main et sors à l'extérieur. Mon coeur bat la chamade. J'approche de ma victime. Discrètement, je fouille dans mon sac et sors la paire de ciseaux. Je regarde autour de moi. Personne derrière, personne devant : la voie est libre. Sur une passerelle, je me penche au-dessus de ma victime : un magnifique lilas en fleurs!
Je repère la plus belle branche fleurie, la tire vers moi et approche ma paire de ciseaux. Vlan, vlan! Une goutte de sueur coule sur mon front. En bas, j'aperçois un homme. Est-ce un horticulteur? Va-t-il m'arrêter? Je retiens mon souffle. Vlan, vlan!
Soudain, le bouquet de fleurs tombe dans ma main. Je le cache derrière mon manteau, que je tiens maintenant sur mon bras. Vite, je m'éloigne du lieu du crime. L'horticulteur ne m'a pas vue. J'enjambe une clôture, contourne quelques arbres et parviens à atteindre le chemin asphalté, tout en sifflotant. J'entre à nouveau à l'intérieur. Mon automobile est située de l'autre côté.
Les fleurs dans la main, j'avance dans le corridor. Oh non! La réceptionniste. Va-t-elle me soupçonner? Je lui souris, elle me sourit. Elle n'a rien vu. Plus loin, je croise la concierge. L'oeil plus alerte, elle me regarde de la tête aux pieds. Je l'évite, toujours en sifflotant. Ouf! Elle n'a pas vu les fleurs derrière mon manteau.
Enfin, j'atteins la porte. Je sors, traverse la rue et me faufile dans mon automobile. Je suis saine et sauve, et j'ai mes fleurs!!
En route vers mon appartement, je croise une dame dans la rue. Elle tient un bouquet de lilas dans sa main. Nos regards se croisent. Elle et moi hochons la tête : nous nous comprenons entre bandits!
Voilà le genre de crime que je suis prête à commettre pour que mon appart soit parfumé comme à la campagne! Ah, la grande ville est en train de me corrompre!
Ne vous inquiétez pas, je suis TRÈS loin d'être comme ces petits cons, hier, sur Sainte-Catherine, qui ont foutu le trouble! (Quoique j'étais sur place au début... ouf! Quelle expérience pour une campagnarde! Go habs go!)
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mercredi 12 mai 2010
samedi 1 mai 2010
Concerto du trafic
Journée typique d'une conductrice campagnarde en ville :
À la dernière minute, je sors de mon appartement : les cheveux ébouriffés, le manteau à moitié attaché et trois sacs à bandoulière. J'avance clopinclopant vers mon automobile. Un regard autour de moi me permet de découvrir un désastre. Cette nuit, une pluie de branches d'arbres dans ma rue a tout dévasté! La neige printanière de la veille a sûrement trop alourdi les branches déjà feuillus.
Mes yeux se braquent sur mon automobile. Ouf! Je n'étais pas stationnée sous un arbre! Une autre chose à surveiller! Moi qui a déjà de la difficulté à déchiffrer les interdictions de stationnement. Maintenant, faut que je surveille les arbres. Heureusement, il y en a pas tant que ça dans la grande ville!
Dans mon automobile, je baisse la vitre. Le chaud soleil fait fondre la neige restante sur la pelouse. Je démarre, puis me faufile dans le trafic. Voilà que commence la grande aventure! J'éteins la radio : pas besoin de musique, tous les jours, sur les routes montréalaises, il y a un grandiose concert de klaxons.
D'ailleurs, je me prépare : aujourd'hui, j'ai deux solos de klaxon à faire dans le concerto. Le premier survient dans une petite rue. J'attends à un feu rouge. À côté de moi, il y a une ruelle. Un véhicule arrive par ce chemin. Il ne peut pas sortir à cause de moi. Alors, voilà qu'il se déchaîne sur son klaxon. Que puis-je faire? La lumière est rouge, il y a des automobiles devant et derrière moi. Je suis moi-même coincée. Je détourne le regard, laissant ce conducteur impatient gesticuler dans la ruelle.
Un peu plus tard, je décide de changer de voie sur la rue Jean-Talon. J'interprète mal le véhicule à ma gauche : alors que je croyais qu'il ralentissait, il accélère. Je n'ai plus le temps de le dépasser. Je freine, lui également. Nous frôlons la collision. Ouf! Vous vous en doutez, c'est à ce moment que commence le deuxième solo de klaxons! J'interprète, dans les gestes de colère du conducteur, qu'il me laisse passer devant lui. Un peu plus loin, j'arrête à une lumière rouge. Toujours sous le choc, je regarde dans mon rétroviseur. L'autre est toujours là. Il sort de son automobile en marche, puis avance vers moi.
Le coeur battant la chamade, je barre ma porte d'automobile, puis remonte la vitre, et ce, même s'il fait maintenant TRÈS chaud dans mon auto. Je me tourne vers le conducteur fou furieux. En plus d'être en colère, il est défiguré. Il a plusieurs bosses dans le visage. Je l'ignore. Au bout d'une seconde très longue, il donne un coup sur mon véhicule, puis s'éloigne. "Waaarwick! Je veux mon Waarwick!", dis-je sur la même intensité qu'un enfant qui réclame sa maman.
Après ce moment d'intensité dans le concerto du trafic, un crescendo me conduit saine et sauve jusqu'à mon école. Et c'est là que se termine le morceau. Je sors de mon véhicule et m'incline : "Ah! Merci public en délire! Merci!"
Surveillez les autres concerts de la campagnarde en ville!
À la dernière minute, je sors de mon appartement : les cheveux ébouriffés, le manteau à moitié attaché et trois sacs à bandoulière. J'avance clopinclopant vers mon automobile. Un regard autour de moi me permet de découvrir un désastre. Cette nuit, une pluie de branches d'arbres dans ma rue a tout dévasté! La neige printanière de la veille a sûrement trop alourdi les branches déjà feuillus.
Mes yeux se braquent sur mon automobile. Ouf! Je n'étais pas stationnée sous un arbre! Une autre chose à surveiller! Moi qui a déjà de la difficulté à déchiffrer les interdictions de stationnement. Maintenant, faut que je surveille les arbres. Heureusement, il y en a pas tant que ça dans la grande ville!
Dans mon automobile, je baisse la vitre. Le chaud soleil fait fondre la neige restante sur la pelouse. Je démarre, puis me faufile dans le trafic. Voilà que commence la grande aventure! J'éteins la radio : pas besoin de musique, tous les jours, sur les routes montréalaises, il y a un grandiose concert de klaxons.
D'ailleurs, je me prépare : aujourd'hui, j'ai deux solos de klaxon à faire dans le concerto. Le premier survient dans une petite rue. J'attends à un feu rouge. À côté de moi, il y a une ruelle. Un véhicule arrive par ce chemin. Il ne peut pas sortir à cause de moi. Alors, voilà qu'il se déchaîne sur son klaxon. Que puis-je faire? La lumière est rouge, il y a des automobiles devant et derrière moi. Je suis moi-même coincée. Je détourne le regard, laissant ce conducteur impatient gesticuler dans la ruelle.
Un peu plus tard, je décide de changer de voie sur la rue Jean-Talon. J'interprète mal le véhicule à ma gauche : alors que je croyais qu'il ralentissait, il accélère. Je n'ai plus le temps de le dépasser. Je freine, lui également. Nous frôlons la collision. Ouf! Vous vous en doutez, c'est à ce moment que commence le deuxième solo de klaxons! J'interprète, dans les gestes de colère du conducteur, qu'il me laisse passer devant lui. Un peu plus loin, j'arrête à une lumière rouge. Toujours sous le choc, je regarde dans mon rétroviseur. L'autre est toujours là. Il sort de son automobile en marche, puis avance vers moi.
Le coeur battant la chamade, je barre ma porte d'automobile, puis remonte la vitre, et ce, même s'il fait maintenant TRÈS chaud dans mon auto. Je me tourne vers le conducteur fou furieux. En plus d'être en colère, il est défiguré. Il a plusieurs bosses dans le visage. Je l'ignore. Au bout d'une seconde très longue, il donne un coup sur mon véhicule, puis s'éloigne. "Waaarwick! Je veux mon Waarwick!", dis-je sur la même intensité qu'un enfant qui réclame sa maman.
Après ce moment d'intensité dans le concerto du trafic, un crescendo me conduit saine et sauve jusqu'à mon école. Et c'est là que se termine le morceau. Je sors de mon véhicule et m'incline : "Ah! Merci public en délire! Merci!"
Surveillez les autres concerts de la campagnarde en ville!
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