La pluie de la grande ville peut-elle déteindre sur le comportement humain?
Je me le demande, car cette semaine, alors que j’étais en cours de soir, un orage déchaîné a déferlé dans les rues de la métropole. Sans perdre une seconde, j’ai couru à la fenêtre pour regarder les éclairs.
J’ai toujours été fascinée par ce phénomène. Dans ma campagne, dès qu’un orage éclatait, je m’assoyais sur le perron pour être certaine de ne pas manquer la plus grosse!
Bref, je regardais les éclairs par la fenêtre, repensant à ce souvenir de jeunesse dans la campagne. Jusque-là, tout était normal. À la fin de mon cours, j’ai quitté à regret mon observatoire pour me diriger vers la sortie de l’école.
À l’extérieur, il pleuvait des clous à ne pas mettre un chat dehors! Sous le porche, j’ai attendu quelques minutes que se calme ce temps de chien. Les éclairs sillonnaient toujours le ciel. C’est alors que, sans trop m’en apercevoir, quelques gouttes de pluie sont tombées sur mon bras dénudé.
La contamination a commencé à se propager dans mon corps jusqu’à ma tête. Peu à peu, je me métamorphosais en citadine. Les gouttes tombées sur mon bras n’étaient toutefois pas suffisantes pour me changer complètement. Une seule partie de mon cerveau a été contaminée.
Soudain, mon regard a dévié sur mes pieds. Je portais mes fameux souliers blancs de l’autre jour. Une drôle d’équation s’est fait dans ma tête :
pluie abondante + soulier blanc = faux pas en mode!
Un éclair a traversé le ciel au même moment. Oh non! Je ne pouvais pas salir mes beaux souliers
blancs sous cette pluie! Que faire!?
L’autre partie de mon cerveau toujours campagnarde a tout de suite trouvé la solution. Je me suis penchée, j’ai enlevé mes souliers blancs et j’ai foncé pieds nus sur la pluie battante.
SPLISH! SPLOUSH! SPLASH!
Imaginez-moi, au milieu d’un orage, en plein cœur de Montréal, marcher nu-pieds dans la rue pour sauver des souliers blancs. Ah la la!
Aujourd’hui, les gouttes de pluie urbaine se sont évaporées dans mon cerveau. Je suis à nouveau moi-même… du moins, est-ce vraiment à cause de la contamination de la pluie que j’ai agi comme ça, ou est-ce tout simplement que je deviens peu à peu une citadine?
Aaah! Non, nooon!
Prochaine sortie : Montréal
Découvrez la vision d'une campagnarde qui débarque dans la ville de Montréal. Vous constaterez probablement, tout comme elle, que la métropole n'est qu'un grand village comme les autres!
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